Hier soir, c’était le spectacle annuel de danse de ma petite soeur et de ma maman, c’était … complétement nul.
Enfin bon, c’était bien quand il y avait ma maman et ma petite soeur, mais sinon, j’avoue que ca m’interesse pas trop la danse quoi …
Mais, mais, mais, ca m’a rappelé une anecdote sombre de mon passé qui me hante depuis, et qui a provoqué chez moi un revirement total de mon idée sur les femmes.
Voilà, tout d’abord, l’école de danse dans laquelle toute la partie féminine de ma famille est passée est assez réputée, on va dire même que c’est parmi les meilleures au niveau danse « loisirs » sur Toulouse, et la personne qui dirige cette école est une amie de la famille, elle ne tarit pas d’éloges sur mon compte, et insiste souvent pour que je vienne participer à des cours. Refus inconditionnel de ma part, évidemment, j’ai des poils, c’est pas compatible avec les pirouettes.
Ouvrons la parenthèse (
Dans mes sombres années de collège, j’ai eu deux petites copines, mais lors de ma 4e-3e, j’ai été amoureux bête d’une fille, nous l’appellerons Elodie (ah merde c’est son vrai nom). Evidemment, elle avait tous les poncifs de la fille dont tous les benêts de 14 ans tombent amoureux, grande, brune, des yeux qui brillent, un corps parfait, bien habillée, évidemment, j’étais pas le seul sur la touche, si ce n’est le fait que j’étais très copain avec elle. Enfin voilà, j’ai pris mes rateaux comme il se mérite quand on est passablement moche, acnéen, et nerd (bah oui, moi j’allais pas fumer au fond, ca assurait pas du patay, aucun interêt social cthomme là), c’est sûr ca m’a dépité, mais bon, au moins ca m’a permis d’ouvrir mon esprit à autre chose qu’Elodie, et puis après tout, vu les mecs avec qui elle sortait, je me disais que je m’en tirais pas si mal (en gros je me faisais une raison).
Bref, cette Elodie participait elle aussi aux cours de danse prodigués dans la fameuse école de danse, et, un jour de ma glorieuse année de Première, c’est à dire 2 ans après mes fameux ratasses, voilà donc que je croise Elodie et sa charmante copine en allant voir ma mère à la danse, et que donc, on recommence aussi à se voir au Lycée, et qu’en bref, on commence à redevenir amis un peu comme avant. Moi, célibataire endurci ayant enduré ses jetasses à deux reprises, je ne mis pas martel en tête et évitait soigneusement les sentiments que j’aurais pu avoir à ce moment là, sachant pertinnemment qu’ils se solderaient par une autre période de dépression post-rejet, mais, un jour donc, Elodie et son amie commencent à partir dans le délire que mon copain Fred et moi devions absolument venir les voir à la danse, ainsi qu’éventuellement participer.
Comme vous vous en doutez, mes instincts masculins primaires ont levé les défenses au maximum, c’était hors de question.
Pis voilà pas qu’un jour, ce couillon de Fred, il me dit « on y va ce soir, prends tes affaires de sport, il faut que je m’assouplisse pour le Tae Kwon Do, ca sera pas négatif » .. Heu .. 10 minutes plus tard, Elodie arrive toujours accompagnée de sa charmante copine dont le temps a effacé le nom mais pas la belle chevelure et le sourire malicieux, et elles insistent à nouveau pour que nous participions à l’évenement hebdomadaire. J’accepte, rendez-vous est pris le soir même, y’aura Fred, tout va bien, et puis je m’aperçois que je ne peux effectivement rien refuser à une certaine, faiblesse oblige.
Et bien voilà, maintenant, restera gravé à jamais ce cours, qui fut évidemment une catastrophe, Fred n’est pas venu, je ne suis ABSOLUMENT PAS souple et j’ai du faire des exercices dont mon dos doit encore se souvenir, je me suis cassé la gueule sur le parquet lisse, j’ai provoqué l’hilarité de mes « amies », bref, la totale, pile à une période où je sentais que ma vie sentimentale serait le néant pour toujours, que jamais personne ne voudrais de moi, etc, etc.
Je n’ai plus parlé à Elodie depuis, ou sporadiquement, être le jouet de quelqu’un, je pensait pas que c’était humiliant à ce point, surtout que j’étais toujours plein de bonne volonté, pas forcément amoureux, mais au moins respectueux et amical, et que j’ai été pris de haut, évidemment, j’avais pas la gueule d’un minet, j’étais pas populaire, et j’avais un niveau social totalement moyen (qui me plaisait néammoins).
Je ferme la parenthèse )
Au final, avant cette période, j’avais une vue bien idéaliste de la femme, je pensais qu’à part 2-3 pimbèches, on leur devait toutes un respect inconditionnel et infini, qu’il fallait faire attention à elles, à pas les brusquer, à pas les vexer, à pas insister, à pas être lourd, à être aimable etc.
Après Elodie, j’ai reservé ce catalogage uniquement aux filles dont j’étais sûr qu’elles le méritaient, j’ai été associal envers les filles top bonnes, que je classais desuite dans les filles connes et hautaines, et j’évitais soigneusement de tomber amoureux, ou de m’impliquer dans quoi que ce soit de plus que « bonjour ca va ? aurevoir ».
Trop de traumatismes remontés en une soirée.