Depuis dimanche soir je suis embué derrière mes sens, on dirait que je n’assiste à ma vie que comme spectateur, j’ai l’impression que j’écoute un drôle de gars qui fait des blagues bêtes, qui dit des choses sur sa vie à ses collègues comme il n’a jamais fait, qui dit des choses pas habituelles à sa copine, et qui s’énerve pour un rien.
Ce gars, c’est un peu moi, un peu moi sans les barrières qui sont imposées par le respect que j’ai envers moi même, envers les autres et envers le monde, je me demande ce que je serais sans barrières, beaucoup plus libre ou beaucoup plus con ? Sûrement un peu des deux, si tant est que ma liberté ne me pose pas de problèmes, mais ma connerie me préoccupe, logique.
Cet état m’a été gracieusement offert par ma connerie à vouloir être partout ce week-end, à partir de samedi matin, après une nuit courte, je m’élance vers 6h30 sur les routes bordées de platanes vers l’infini, à ce moment là j’ai déjà des envies de blagues, et encore la pêche, le soir même je refais le trajet inverse, il ne dure qu’une heure, mais une heure de platanes c’est l’équivalent de 3h d’autoroute. Le samedi soir est rempli de choses bêtes, vraiment hilarantes, de culs de gens que j’ai déjà vu, et de discours creux parfois, faux ou sincère, j’ai laissé le doute pour chacun, le ton était lancé pour le lendemain, c’est avec 2h de sommeil non-alcoolisé heureusement que je reprends la route des platanes, je n’ai pas sommeil, j’arrive à caser des blagues bêtes tout le dimanche, et je m’aperçois que ce n’est pas mon humour qui a changé, juste mes inhibitions qui sont tombées comme si j’avais ingéré cet alcool auquel je n’avais pas touché la veille. La fatigue du peu de sommeil et de la journée debout sous la pluie frappe, heureusement que patrice peut conduir sur le retour, dans la nuit j’aurais sûrement tué un platane qui m’aurait rendu la pareille.
A l’apparte m’attendais la tartofrez, délicieuse avec sa nouvelle couleur, elle n’en avais néammoins pas négligé d’en foutre partout, comme d’affreuses gouttes de sang éparpillées dans la salle de bain, un cadavre dans la baignoire n’aurait pas fait tâche dans le tableau. Je l’écoute raconter son week-end, je ne me souviens pas de la plupart des choses que j’ai dîtes ou entendues ce soir là, je me souviens juste que je souhaitais seulement sauter sur ma tartofrez, rien d’autres, elle avait été loin trop longtemps, et en plus des hommes lui avaient parlé, il fallait reconquerir mon territoire à grands renforts de bisous.
Lundi, terrible journée, encore cette impression de survoler, arrivé à l’heure, ca commence à devenir une habitude, juste à temps pour prendre des photos des nouveaux, et pour dire des blagues bêtes aux gens, raconter des choses que je raconte pas d’hab à ma collègue, et surtout, cette migraine de merde, oui j’ai encore dormi que 5h cette nuit, j’ai plus 16 ans, maintenant c’est sûr.
Mardi, je dors enfin, encore le brouillard, une brique de lait renversée dans la cuisine et le ménage partout, je suis pas reposé, je comprends pas ce que je dois faire pour plus être fatigué.
Bonne nouvelle, j’ai enfin mon EZ2, je vais pouvoir jouer à Final Fantaisy Tactics, si je m’endors pas avant. Je m’endors avant. et je me réveille ce matin, j’ai manqué le boulot mardi, et maintenant je dois rattraper, le brouillard, ma vie à la 3e personne, et mon fov passe à 90, c’est insipide, j’ai peur de mourir en voiture, mais en même temps, c’est pas moi qui vais crever, c’est le gars que je regarde au quotidien, ca c’est la télé-réalité.
J’éspère juste qu’il ne va pas chanter en public, et que ce soir il mangera une pizza. Et des Pringles Verts aussi.
Il veut un Badge It Bandaï.