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Mon mot sur le 11 septembre

11.09.2002 · Posted in General

Je ne supporte pas l’anti américanisme primaire, hérité d’une fierté tout gaulliste qui date des années 50-60, et qui ne s’applique en aucun cas à un critère de notre génération.
Nous sommes des américains, la seule chose qui nous en différencie c’est la langue. Notre culture, nos goûts et notre style de vie sont américains.
Cela étant posé, je pense notamment aux 350 pompiers américains, dans leurs camions américains avec des habits américains qui ont essayé de sauver les 2500 personnes pas forcément américaines qu’on ne retrouvera plus, et qui sont morts en Amérique, avec un casque américain et un drapeau américain sur le bras.
Je gerbe la façon de négliger simplement le fait qu’un pompier ai pu faire son travail, et qu’il y ai trouvé la mort.
Et dire que c’est bien fait ou ne faire qu’approcher ce sentiment, ce n’est pour moi qu’une manière de montrer à quel point on est obtus, manipulé et ancré dans des considérations politico-sociales qui n’appartiennent plus à notre génération.
Au delà du symbolisme, au delà d’histoire politique, je souhaite seulement que vous vous trouviez, vous qui dites « Il y a un an, les ‘ricains se prenaient une bonne claque dans la gueule » que vous vous trouviez ne serait-ce qu’à 500m d’une explosion, d’une destruction, même accidentelle, que vous ayez vos proches atteint, même de manière benigne, que persone autour de vous ne sache ce qui se passe, que le téléphone ne marche plus, que vous ne savez pas où est votre enfant, votre parent, et qu’il fait peut-être partie des victimes.
De la merde.
Vous êtes de la merde.
On ne fait pas passer du rebellement correct au-dessus de la vie de gens qui ont essayé et réussi à en sauver d’autres. Au moins ça.
Si c’est simplement le fait qu’on ne parle que des américains, et pas des autres victimes tout au long du temps et des lieux, là je vous rejoint sur ce point, mais alors, par respect pour les autres, n’insultez aucune victime, parce qu’une personne assassinée en reste une, qu’elle soit d’un coté ou l’autre de l’atlantique, en haut d’une tour ou dans une cave.
Je deteste la chanson de Renaud/Axelle Red, trop remplie de clichés, mais je ne peux pas nier qu’elle touche un point sensible sans céder à la facilité de critiquer ou de juger.
Enfin voilà, le 11 septembre, c’est encore plus concret quand on a vécu le 21 septembre.

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