Bouclage
Ca tourne en rond, l’originalité, la saveur, tout cela semble disparu maintenant.
Il y a une overdose de blog, d’histoires personnelles, de vies, de gens qui cherchent à se faire entendre, connaître, devenir célèbre ne serait-ce qu’un instant auprès d’une centaine d’internautes lassés de voir toujours les même choses.
Les blagues d’Agapi commencent à manquer de saveur, et il n’y a plus vraiment de plaisir à lire des histoires simples, le tour est fait, la simplicité me lasse.
Alors je cherche un petit peu autre chose, un concept, des gadgets qui rajouteraient de la valeur ajoutée à un site médiocre, mais aucun n’est vraiment original, tout se ressemble, tout vient d’ailleurs, rien n’est concu, tout est transformé, retravaillé, re-aiguillé, sans saveur, sans saveur, sans saveur. Des heures de photoshop, du code tiré aux quatre épingles, pour voir quelque chose de déjà-vu, pour lire des histoires à la banalité exceptionnelle et récurente, un sourire, parfois un rire, la seule chose qui maintient la lecture, le malheur des autres envahit mon bonheur, je le cache en fermant la fenêtre d’Internet Explorer, j’essaye de retranscrire ce que je ressens, mais finalement tout est parti dans le trajet interminable du travail, des pensées pertinentes, des idées, des voies, tout ca disparu dans les heures d’embouteillages que l’on pourrait rentabiliser, rien ne dépasse.
« Vite, vite, amusez-moi », mais non, rien, j’ai la flemme de lire, de cliquer, tout ce que je veux c’est savoir où aller et quand le faire, et prendre plaisir à le faire, et je reste englué dans ma sempiternele boucle de liens, une dizaine de sites, une dizaine de visite par jour, des dizaines de mails de spam, effacés un à un dans l’espérance qu’un seul au moins sera un vrai mail, avec des trucs dedans qui me feront sourire, et auxquels je ne répondrait pas, simplement parce que répondre deviendrait l’impolitesse de laisser supposer qu’on rentre dans une discussion qu’aucune partie de désire lancer, de peur de tomber dans les banalités nourries de « ahahahah », « c’est clair » ou d’autres « ok =) ».
L’IRC qui a lui seul m’apportait mon lot de nouveauté quotidienne n’est plus qu’une sorte de film qui défile tout au long de la journée, des mots, des discussion vides, inutiles, steriles, tout ce qui m’a fait apprécier les chats, et qui maintenant me lasse.
Plus envie de me forcer à dire une blague, plus de blagues, plus de bonne musique, trop d’electro, trop de R’N’B, trop de hype-itude, trop de Flash, Internet, c’est fini, maintenant.