Le cowboy sale a la dent dure (et le pipi aussi)
En ce moment, la mode à la maison, ce sont les séries, après avoir fini l’intégrale de The Shield, Futurama, et toutes ces autres joyeusetées, j’éviterai de vous parler de Lost Saison 2 ou encore des dernières tribulations de Jack Bauer dans la saison 5 qui ne serait qu’un prélude à la 6, la 7 et la 8, voire au film, mais je rentrerai plutôt dans les détails crapouilloux de DEADWOOD, la série qui sent bon le cheval et l’entre jambe de pute édentée.
Deadwood, petite bourgade du Dakota, mais pas vraiment, parce qu’à la base, c’est une ville pas légale en territoire Indien, est une sorte de gros campement de prospecteurs (« Hoople-heads ») avec seulement deux batisses en bois dur = les putes et l’hotel.
Primo, les putes :
Le fournisseur de putes c’est Al Swearengen, le gars que tu as pas envie d’embêter, de vexer, ou même de refuser un verre de whisky qu’il t’offre, parce que Al non seulement de tenir tout Deadwood sous sa coupe malodorante et malsaine, il a aussi un droit de vie et de mort sur n’importe quel prospecteur qui ose renifler trop près de ses affaires, alors imaginez même pas l’enculer, parce que vous allez finir direct avec un deuxième trou du cul fait par son barman Dan, et puis ne comptez pas sur un éloge funèbre autre que celui des cochons anthropovores de Woo le chinois.
Swearengen, c’est la douceur d’un coeur grand comme ça, il héberge Jewel la déformée de naissance, tout en l’insultant dès qu’elle passe près de lui, et il aime bien aussi mettre sa botte sur la tête de sa pute de choix Trixie, qui aime bien la comptabilité analytique.
Deuxio, l’hôtel :
Dans la deuxième barraque en dur, EB Farnum, nain audieux aux mais moites vous accueillera dans son costume prétentieux et crado, vous couvrant de paroles mielleuses tout en tapant son croulant d’esclave qui met de la terre dans le porridge des clients (ordre du patron), et qui n’hésitera pas à vous vendre du crottin comme de l’or en barre pour récuperer 3$.
Ceci étant bien évidemment l’état au début de la série, car au long des épisodes viendront de nouvelles constructions en dur, notamment d’autres putes, et encore d’autres putes, parce que l’alcool et la chatte c’est ce qui fait tourner Deadwood, alors quand un bon samaritain débarque sous la forme de Seth Bullock l’intrépide et trop honnète homme, c’est la mini révolution surtout que son commerce est tout autre, de la quincaillerie, merde, cocksucker, de la quincaille à Deadwood ? ça voudrait dire que les prospecteurs vont améliorer leur rendement et donc aller plus aux putes, bonne opération pour Swearengen !!
Deadwood, loin de tomber dans la caricature salace, trace un trait plutôt crédible de la ville de fin 19e aux USA, sur fond de petite criminalités et de magouilles politiques, avec quelques histoires de cul au milieu pour la forme, avec les paradoxes séant à l’époque, comme des hommes qui s’insultent tellement grassement que ça en dégouline de partout, et d’un autre côté ouvrent la porte aux dame en s’excusant presque de simplement exister dans la même pièce (si la dame n’est pas une pute évidemment).
Malgré quelques cotés caricaturaux, on est loin des films ou des séries à duels à coups de Peacemaker ou de grosses fusillades à cheval, Deadwood c’est un aperçu de l’entrejambe du mythe du western, la toilette intime en moins, et avec quelques morceaux restés collés aux poils.
Alors évidemment, vous allez me dire que c’est pas finaud tout ça, et bien détrompez-vous, les dialogues et l’intrigue se déroulent lentement mais sûrement, il arrive des fois de longues minutes avant que l’on comprenne de quoi veulent parler les personnages, les omissions sont parfois dures à supporter, mais une fois qu’on a compris de quoi il s’agissait, on a l’impression d’avoir percé un peu le secret d’un groupe de mafiosi manipulateurs, c’est excitant et ça permet une excellente immersion si on est patient.
Sur ce point d’ailleurs, un petit dileme se pose à moi : VF ou VO ? La VF commandée par Canal est plutôt bonne, elle manque du gras des gros mots qui sont rabaissés par le manque de richesse imagée de l’adaptation, mais elle permet pour les non anglophone experts comme moi d’avoir une immersion plus aisée, il m’est arrivé de décrocher très rapidement des monologues biaisés de Farnum tellement ils étaient pompeux et complexes (d’ailleurs, c’est bien son but, perdre son auditeur dans des mots compliqués), et donc devoir passer plus de temps à lire (les ss titres) qu’à écouter son ton aussi moite que ses mains.
Et puis rien que pour les dialogues gratinés de Calamity Jane, ooooh oui un peu de VO ne fait pas de mal !!
Donc plongez un peu les mains dans la merde, il se pourrait que vous y trouviez une pépite ! COCKSUCKERS !!