Caleçons
« Hey Francky, come on, tu l’as acheté où ton caleçon ? »
« Dans ton blaze Tonio, pwnd ! »
Tonio torse large, pectoraux shwarziniens et petit slip poutre apparente (je dirais une bien belle poutre d’ailleurs, du genre ouvrage du 14e), un tatouage de dragon-traverse-par-une-dague-avec-un-ruban-marqué-MAMAN, sur le bras volumineux, du genre jambon de foire au gras du Gers, se passait une crème relaxante sur la peau du visage, une habitude rafraichissante de fin d’après midi au hammam.
Francky petites cuisses, un caleçon à carreaux un peu trop grand et visiblement peu rempli, fesses plates, taille plus large que son torse, pas de tatouage, pas de piercing, des poils sur le torse, des poils partout, se grattait l’entre-jambe et remontait ses chaussettes noires à l’elastique d’un âge improbable, mais sûrement vieux, il portait des Ray-Ban aviator de 1986, des originales, à vrai dire, Francky était lui même un original de 1986, il n’avait pas évolué depuis.
Tonio vendait la cocaïne, Francky vendait les Ukrainiennes.
« Hey Francky, pas trop de problèmes d’approvisionnement depuis ces histoires politiques ? Ca manque de viande fraîche dans la rue, et je me ferais bien siroter la poutre un de ces 4 par une jeune Svetlana. J’adore ce prénom, Svetlana. »
« Non, au contraire, répliqua Francky, j’ai un arrivage juste demain, pas de Svetlana par contre une petite que j’ai réservé pour toi, vrais seins, pas de maladie, naïve et à peine déflorée, en plus déjà complétement cocaïnomane, comme ca tu pourras tranquillement la draguer, voir la baiser sans qu’elle s’en aperçoive, ce qui paraît difficile vu l’handicap que tu transportes entre tes jambes »
Tonio remis son haut en maille col rond ouvert, buste mi apparent, puis son pantalon blanc large bien serré à la taille au-dessus de ses fesses comme deux gros melons durs. Touche finale : les 3 chaines en or de taille dégressive, de 1 cm de diamètre à 5 mm.
Francky pissa dans la rigole du vestiaire, et re-enfila son costume rayé de 1986, et ses chaussures adidas de 1987 (une entorse à la règle), ils sortirent tous les deux du vestiaire puis du club de sport ultra select pour rentrer dans le Hummer blanc de Tonio.
« Francky, ne mets plus de caleçons s’il te plaît, j’ai un standing ici, moi. »